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Fausse attestation : un acte illégal et sanctionné

Dans le cadre de démarches administratives, professionnelles ou juridiques, les attestations jouent un rôle crucial en tant que preuve d’un fait ou d’un droit.
Cependant, la création ou l’utilisation de fausses attestations constitue une infraction grave en droit français.

Cet article informe sur les enjeux juridiques liés à la falsification d’attestations, en définissant cette pratique, en expliquant sa base légale, en décrivant les éléments constitutifs de l’infraction et en abordant les sanctions encourues.

Qu’est-ce qu’une fausse attestation ?

La fausse attestation se définit comme un document falsifié, c’est-à-dire modifié ou créé de toutes pièces, dans le but de faire croire à une vérité qui n’existe pas. Elle peut concerner divers domaines, comme les certificats médicaux ou les attestations de domicile. L’usage d’une fausse attestation ou d’un faux certificat consiste à présenter ce document pour obtenir un avantage indu, qu’il soit financier, administratif ou autre.

La création et l’usage de fausses attestations sont sanctionnés par le Code pénal. Plus précisément, l’article 441-7 du Code pénal dispose que « est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende le fait, pour toute personne, d’établir une attestation ou un certificat faisant état de faits matériellement inexacts” ou “de falsifier une attestation ou un certificat originairement sincère” ou “de faire usage d’une attestation ou d’un certificat inexact ou falsifié« .

La création et l’usage d’une fausse attestation se différencient du faux et l’usage de faux ainsi que du faux et usage de faux en écriture publique.

Comment caractériser cette infraction ?

Pour qu’une infraction de création ou d’usage de fausse attestation soit caractérisée, il faut l’élément matériel. Il s’agit de la création ou de la modification d’une attestation ou d’un certificat, ou de l’usage de ce document falsifié en connaissance de cause.

L’infraction suppose que l’auteur ait agi en connaissance de cause, c’est-à-dire avec l’intention de tromper une personne ou une institution en utilisant cette fausse attestation. En général, la falsification porte sur un document qui atteste de faits matériels et qui est utilisé dans un contexte où il pourrait influencer une décision administrative, judiciaire ou professionnelle.

L’un des exemples de cette infraction est la création d’une fausse attestation d’hébergement aux bénéfice d’autrui.

Quelles sont les sanctions prévues en cas de fausse attestation ?

Les sanctions pour la création ou l’usage de fausses attestations sont un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.

La peine est portée à trois ans d’emprisonnement et à 45 000 euros d’amende lorsque la fausse déclaration est utilisée pour porter préjudice au Trésor public, au patrimoine d’autrui ou pour obtenir un titre de séjour ou une protection contre une mesure d’éloignement (article 441-7 du Code pénal).

Résumé des points clés

  • Définition : la fausse attestation est un document qui relate des faits falsifiés.
  • Base légale : elle est prévue à l’article 441-7 du Code pénal.
  • Sanctions : jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende, avec des sanctions aggravées possibles en fonction des circonstances.

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