Site logo

Comprendre le recel de vol : définition, recours et sanctions

Le recel de vol est un délit grave qui consiste à détenir, transmettre, vendre ou acheter un bien en sachant qu’il provient d’un vol.
Contrairement à la complicité de vol, le recel intervient après la commission du vol.

Cet article explore en profondeur cette infraction, les sanctions encourues et les recours possibles pour les victimes.

Qu’est-ce que le recel de vol ?

L’article 321-1 du Code pénal définit le recel comme étant :

Le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, ou de faire office d’intermédiaire afin de la transmettre, en sachant que cette chose provient d’un crime ou d’un délit”.

Le recel de vol est la possession ou la transmission d’un bien en connaissance de son origine illégale.
Il peut s’agir de garder un bien volé, de le vendre, de le transmettre ou d’en tirer profit. Par exemple, acheter un téléphone portable en sachant qu’il a été volé constitue un recel de vol.

Le receleur est donc celui qui, en toute connaissance de cause, accepte de recevoir ou de profiter d’un bien volé.

Caractérisation de l’infraction

Le recel de vol est caractérisé par deux éléments principaux :

  • la connaissance de l’origine : le receleur doit être conscient que le bien provient d’un vol ;
  • la possession ou la transmission : cela inclut la détention, la vente, l’achat ou le profit tiré du bien volé.

La distinction entre le recel de vol et la complicité de vol est cruciale : le recel intervient après le vol, tandis que la complicité implique une aide avant ou pendant le vol.

Quels recours pour les victimes ?

Les victimes peuvent déposer plainte contre l’auteur du recel. Si l’identité de l’auteur est inconnue, une plainte contre X peut être déposée.

Le propriétaire légitime peut réclamer la restitution de son bien. Si l’acheteur est de bonne foi, il peut être remboursé de la somme payée pour le bien volé.

Quelles sont les sanctions encourues ?

Le recel de vol est puni sévèrement, jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 375 000 € d’amende (article 321-1 du Code pénal).
En cas de circonstances aggravantes, comme les actes commis de manière habituelle par une profession facilitant le recel ou si le recel est commis en bande organisée, la sanction est de 10 ans d’emprisonnement et 750 000 € d’amende.

Certaines peines complémentaires peuvent être prononcées comme la confiscation du bien, l’interdiction d’exercer certaines fonctions ou professions et la réparation du préjudice subi par la victime.

La prescription du recel de vol est de 6 ans, à compter du jour où le receleur ne détient plus le bien volé.

Résumé des points clés

  • Définition : le recel de vol consiste à détenir, transmettre ou tirer profit d’un bien volé en connaissance de cause.
  • Caractérisation : implique la connaissance de l’origine illégale et la possession ou la transmission du bien.
  • Recours pour les victimes : dépôt de plainte et demande de restitution du bien.
  • Sanctions : peines de prison et amendes, avec des peines complémentaires possibles.
  • Prescription : délai de 6 ans.

Pour tous vos besoins juridiques, consultez notre annuaire d’avocats.

Vous cherchez un avocat?

  • Contactez un avocat sur la plateforme
  • Explorez les profils d’avocats
  • Contactez gratuitement un avocat

Être contacté(e) par un Avocat

  • Déposez votre dossier gratuitement
  • Un avocat vous recontacte directement

Poursuivre la lecture

30 Sep 2024
Le détournement de fonds publics en France : tout comprendre

Le détournement de fonds publics est une infraction grave qui porte atteinte à…

27 Août 2024
Acte de vandalisme dans les musées : les conséquences juridiques

Les récentes actions menées par certains activistes écologiques dans des musées à…

23 Août 2024
Graffitis et tags : une infraction juridique à connaître

Les graffitis et les tags sont devenus une partie intégrante du paysage urbain,…