La décision du Conseil constitutionnel sur la loi relative au renforcement de la sûreté dans les transports
Extension des pouvoirs des agents de sécurité privés
L’article 3 de la loi conférait aux agents privés des prérogatives supplémentaires pour refuser l’accès ou demander à une personne de quitter un véhicule ou une gare.
🔹 Le Conseil a validé ces mesures sous réserve que les agents privés n’exercent pas de contrainte physique sur les individus, conformément à l’article 12 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789.
Usage de la contrainte par des agents privés
L’article 4 de la loi a été partiellement censuré :
🔹 Le Conseil a jugé inconstitutionnelle la possibilité pour des agents privés d’exercer directement une contrainte sans assistance des forces publiques.
🔹 La compétence d’exercer la contrainte demeure réservée aux autorités de police.
Caméras embarquées sur les transports scolaires à Mayotte
L’article 13 a prévu une expérimentation de caméras embarquées à Mayotte pour les opérateurs de transport scolaire routier.
🔹 Le Conseil a censuré cet article, en raison du manque de garanties suffisantes pour protéger la vie privée.
Suppression de plusieurs « cavaliers législatifs »
Les articles 5, 12, 15 et 22 ont été annulés pour violation de l’article 45 de la Constitution (cavalier législatif), n’ayant pas de lien direct avec l’objet de la loi.