Le 10 juillet 2025, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la loi réformant le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille. Cette réforme historique modifie en profondeur le système électoral hérité de la loi PLM de 1982. L’objectif : renforcer la démocratie locale en instaurant une élection directe des conseillers municipaux dans ces trois grandes métropoles à partir de 2026. Cet article présente cette réforme et ses implications.
Retour sur la loi PLM : un cadre électoral spécifique depuis 1982
La loi PLM du 31 décembre 1982 instaurait un mode de scrutin particulier pour les élections municipales de Paris, Lyon et Marseille. Depuis 1983, les électeurs votent dans leur arrondissement ou secteur pour élire un conseil local, dont certains membres siègent ensuite au conseil municipal ou au Conseil de Paris. Ce système indirect, souvent critiqué pour son manque de lisibilité démocratique, va désormais être remplacé.
Pour mieux comprendre les enjeux de cette réforme, vous pouvez consulter notre précédent article : Réforme de la loi PLM : tout savoir sur la nouvelle proposition de loi.
La réforme du mode de scrutin adoptée en juillet 2025 : les grandes nouveautés
Un double scrutin proportionnel pour plus de clarté démocratique
À compter des élections municipales de mars 2026, deux scrutins distincts mais simultanés seront organisés à Paris, Lyon et Marseille :
- un scrutin pour élire les conseillers municipaux (ou du Conseil de Paris) au niveau de la commune ;
- un second scrutin pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur.
Les deux scrutins auront lieu au scrutin proportionnel de liste à deux tours, comme dans le reste des communes françaises.
Réduction de la prime majoritaire
La réforme prévoit également une réduction de la prime majoritaire accordée à la liste arrivée en tête : elle passe de 50 % à 25 % des sièges. Cette mesure vise à éviter une surreprésentation de la majorité municipale et à mieux refléter la diversité politique des électeurs.
Évolution du rôle des maires d’arrondissement ou de secteur
Les maires d’arrondissement ou de secteur ne siégeront plus automatiquement au conseil municipal. Toutefois, ils pourront y assister et y prendre la parole sur les sujets concernant leur secteur, renforçant ainsi la coordination sans alourdir les structures décisionnelles.
Réforme des règles de représentation métropolitaine
À Paris et Marseille, les conseillers métropolitains seront désormais élus selon les règles applicables aux communes de plus de 1 000 habitants, sur les mêmes listes que les conseillers municipaux.