Vous attendez la livraison d’un produit ou la réalisation de travaux promis, sans succès ? L’injonction de faire peut être la solution pour obtenir l’exécution de l’obligation. Découvrez toutes les étapes de cette procédure judiciaire.
Qu’est-ce qu’une injonction de faire ?
L’injonction de faire est une procédure judiciaire permettant à une personne d’obtenir du juge qu’il ordonne à son adversaire d’exécuter une obligation de faire prévue par un contrat : livrer un bien, achever des travaux, fournir une prestation… Elle se distingue de l’injonction de payer, qui concerne uniquement les obligations financières.
Encadrée par les articles 1425-1 à 1425-9 du Code de procédure civile, cette procédure est simple, rapide et s’effectue sans audience initiale.
Conditions pour demander une injonction de faire
Nature des parties
Pour pouvoir recourir à une injonction de payer, le contrat doit être conclu entre :
- deux non-commerçants (ex. : particuliers) ;
- ou entre un professionnel non commerçant et un consommateur ;
- ou dans le cadre d’un acte mixte (professionnel et particulier).
La procédure n’est pas applicable aux litiges entre commerçants exclusivement.
Montant du litige
Le montant de l’obligation ne doit pas excéder 10 000 €.
Délai de prescription
Le délai pour agir est de 5 ans maximum à partir de la naissance du litige.
Tentative de conciliation
Avant toute procédure, vous pouvez tenter une conciliation amiable, avec ou sans l’aide d’un conciliateur de justice.
Décision du juge après une demande d’injonction de faire
Acceptation de la demande
Le juge rend une ordonnance d’injonction de faire précisant :
- l’obligation exacte à exécuter ;
- le délai d’exécution ;
- la date d’audience à venir en cas de non-exécution.
L’ordonnance est notifiée par lettre recommandée avec AR.
Rejet de la demande
En cas de rejet (absence de preuve, prescription expirée, incompétence), l’ordonnance est sans recours. Vous pouvez toutefois engager une procédure classique devant le tribunal judiciaire avec audience contradictoire.