⚖️ Les principaux changements de la réforme de la saisie sur salaire
1. Une procédure désormais déjudiciarisée
Jusqu’au 30 juin 2025, la saisie des rémunérations passait obligatoirement par le juge de l’exécution. À partir du 1er juillet, cette intervention disparaît en amont : la procédure est directement confiée à un commissaire de justice. Le juge n’intervient qu’en cas de litige ou de contestation.
2. Rôle central des commissaires de justice
Désormais, les commissaires de justice vont jouer un rôle central dans cette procédure.
Deux types de commissaires de justice sont mobilisés :
- Le commissaire de justice saisissant : il lance la procédure avec un commandement de payer.
- Le commissaire de justice répartiteur : il gère le suivi, le calcul des quotités saisissables, la répartition entre les créanciers, etc.
3. Création d’un registre national numérique
Un registre numérique des saisies des rémunérations voit le jour. Géré par la Chambre nationale des commissaires de justice, il assure une traçabilité centralisée de toutes les procédures. L’inscription y est obligatoire dès l’engagement d’une procédure.
Droits et garanties du salarié débiteur
Le caractère alimentaire du salaire est préservé
La réforme ne modifie pas les règles de calcul des quotités saisissables. Le minimum insaisissable et les revenus protégés (primes d’intéressement, remboursement des frais professionnels, etc.) restent intacts.
Droit de contestation maintenu
Le débiteur peut saisir le juge de l’exécution pour contester le commandement de payer ou tout autre aspect de la procédure. Ce recours suspend la procédure uniquement s’il est fait pendant le premier mois suivant la signification du commandement de payer. .