Le vote de confiance défavorable et la démission de M. Bayrou
Le 8 septembre 2025, le Premier ministre François Bayrou soumet sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale en engageant la responsabilité de son gouvernement conformément à l’article 49.1 de la Constitution. Le vote résulte sur 194 voix pour, 364 contre et 15 abstentions ; la confiance est refusée.
Conséquences constitutionnelles
Ce résultat entraîne, selon l’article 50 de la Constitution, la démission obligatoire du Premier ministre et de son gouvernement.
L’article 50 de la Constitution dispose :
”Lorsque l’Assemblée nationale adopte une motion de censure ou lorsqu’elle désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier ministre doit remettre au Président de la République la démission du Gouvernement.”
Cette situation est historique : c’est la première fois sous la Ve République qu’un gouvernement est contraint à démissionner après un vote de confiance défavorable.
Démission Bayrou : de la passation de pouvoir aux affaires courantes
Le lendemain, le 9 septembre 2025, François Bayrou remet officiellement la démission de son gouvernement au président de la République, qui en prend acte.
Le gouvernement reste en place pour gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination du successeur par le chef de l’État.
Pour en savoir plus sur les pouvoirs d’un gouvernement démissionnaire, consultez notre article dédié.
Nomination du nouveau Premier ministre
Le président annonce qu’il nommera un nouveau Premier ministre « dans les tout prochains jours ». Il s’agit de Sébastien Lecornu.